New Pictures and a Poem written by Olivier Mathieu

Max told us to put a whole bunch of previously unpublished photos online.
They are featuring beautiful Amelie and the jeunes filles Bilitis, Friederike, Gina and Yuna.

We have put all the new pictures together in this post.
Of course you can also find them in the models personal galleries.

The photos are accompanied by a poem of french writer Olivier Mathieu.

This poem was first released in 2010 in the poetry book “Les derniers feux du bel été” (“The last fires of the beautiful summer”), published by the Editions des Petits Bonheurs (Nantes), directed by Jean-Pierre Fleury, doctor of sociology at the University of Nantes.

The poem bears a latin title, “Culus caeruleus caelus”, which ironically means “Your bum is a blue sky”.

We would like to thank Olivier Mathieu very much for this wonderful poem and are happy to be working with such a talented artist.

We encourage you to visit his blog and to read his books!

 

Culus caeruleus caelus.
Les vents sont les Dieux du Désir
Et roule tambour le tonnerre,
Le vent dans les feuilles des arbres
Et les fleurs de tissu des robes,
Ls fleurs des robes des nymphettes,
Les rosiers des jardins en pente,
Des fleurs de toutes les couleurs,
Des parfums au coin de la rue,
Je fends le vent, mon coeur se fend,
Le vent où volent les jupettes
D’où jaillit la cuisse de marbre
Et toi, tambour, roule tonnerre.

 

 

Quelle jupette aura la Mort?
La Mort, jambes sages croisées,
Quelle ombre sur le marbre blanc?
Quels petits pieds qui se balancent?
La Mort, quelles cuisses dodues
Et quelles bottines pointues
Et la Mort, quels enjambements?
Et  mains dans les cheveux, quels gestes?
Que restera-t-il des étés
D’exil, au parc, à la frontière?

 

 

Que reste-t-il des ennemies
Debout sur les trottoirs, amies
Aux yeux brillants, aux lunes fermes
– Robes légères des nuits chaudes –
Et qui devisent à voix basse,
Aux lèvres sèches ou humides?

 

 

Et que reste-t-il des amies
Aux robes d’été, robes claires,
C’est des soleils blonds dans la nuit,
Eclairs de chair et de lumière,
C’est un mollet, une cheville,
C’est un genou de jeune fille,
Lueur de lune ou réverbère?
Et que reste-t-il des amies
Aux yeux brillants, aux globes fermes,
Aux robes courtes, qui s’asseoient
Buvant à la paille un cocktail,
Croisant ou décroisant les jambes?
Et que reste-t-il des amies,
Jeu de mes yeux, des jeux voleurs
Au jeu des jeux, des yeux gendarmes,
Des jeux et puis des yeux voyeurs,
Sous la lune aux âmes de lune?
Et que reste-t-il des amies
D’hier et d’aujourd’hui, des filles
Et des images qui s’enfuient
Quand le sens s’efface en nuances
Entre un rire, un demi-silence,
Un regard secret que l’on lance
Sous la lune aux armes de lune?

 

 

Et que reste-t-il des amies,
Des rires poivrés dans la nuit,
Et les gestes secrets s’attardent,
Quoi restera des peaux, des paumes
Sous la lune et le ciel d’exil
Où mourra la Vie ennemie,
Mais où s’inscrit un geste ultime
Gracieux, menteur sous les étoiles
Tandis que l’aube sur la toile
Au signal du chant des oiseaux
Du grand ciel déjà s’illumine?

 

 

Et que le temps perdu m’absolve
Si des instant et des regards
Que nul n’a sus, que nul n’a vus,
Reste demain ma poésie.
Innombrables, les filles furent:
Comme sont les gouttes de pluie
Sur les routes d’été brûlantes.
Et je me souviens des parfums
De l’air quand la pluie au soleil
Vient caresser les goudrons bleus.

 

 

Et ce furent vingt ans d’exil,
Vingt ans d’exil et vingt étés
Que vingt fois l’automne effaça,
Vingt ans d’exil que là et ça,
Quelques vers pourront raconter.
Les filles des derniers étés,
Quand vous serez de vieilles femmes,
Les filles blondes et les brunes,
Moi je me souviens des fumées
Blanches de quelque feu de bois
Que jusqu’à moi le vent parfois
Dans le soir portait, parfumées,
Bois dont on fait les bonnes pipes,
Les filles des derniers étés
Aux robes claires sous la lune.

 

 

Où sont les nuits et les saisons,
Tutu saumon, robe turquoise
Dansant sur les trop hauts talons,
Chancelant dans l’aurore rose?
Où sont les nuits et les prénoms
Ballerines, les chattes ivres
A musique ou bien à saisons?

 

 

Aux jours des plus grandes chaleurs,
Les filles ont les cuisses longues.
Le vent sur un trottoir emporte,
Et qui chuinte sur le goudron,
Quelque page d’un vieux journal.
Les filles ont les cuisses blondes,
Cuisses miroirs et croupes rondes
Et marchent en se balançant,
Les filles aux cuisses disjointes,
Leurs bustiers suspendus aux seins,
Genoux jaillissant des jupettes,
Filles qui sur les bicyclettes,
Léchant des glaces de leurs langues,
Ne portent pas toujours culotte.

 

 

Les filles aux chignons mignons,
Lolitas aux bras blancs et roses,
Aux tresses brunes serpentines,
Les voici dans les linges clairs
De leurs robes aux jolis plis
Débordant, quand elles se penchent,
De leurs seins gorgés de soleil,
Les filles aux mignons chignons,
Caelus caeruleus culus,
Leurs soutiens-gorge légers glissent,
Noirs ou bien blancs sur la peau blonde,
Dessus leurs épaules oblongues,
Et les trottoirs tremblent au rythme
Du sang qui bat dedans les tempes,
Et puis le soleil d’aujourd’hui,
Leurs tresses brunes serpentines
Entre leurs deux seins se faufilent…

 

 

Au coeur le soleil ont les filles,
Jours de métal au grand soleil,
Voiles sur la mer, robes blanches,
Jours de métal, soleil immense.
C’est Lolita dans le soleil
Qui se rend compte qu’on l’espionne,
Et c’est Lolita qui en rit
D’un rire clair dans le soleil,
Et le menton au fond des paumes,
Ses doigts avec ses lèvres jouent
Et puis s’enfuit dans le soleil,
Et puis c’est Lolita dans l’ombre,
L’ombre c’est celle de l’été,
Et le Grand Soleil est mon coeur
En coups de sang, ombre et lumière,
C’est Lolita aux genoux fins,
Lolita sur le sable blanc,
Lolita aux robes légères,
Mollets effilés, talons nus,
Tendre chair d’entre cuisse et cul,
Jupes à carreaux de couleurs,
Lolita qui ses jambes croise,
Et puis qui ses jambes décroise.

 

 

A  l’horizon les bicyclettes,
Et les robes et les démarches
Aux nuits des plus grandes chaleurs,
Les plus chaudes nuits de l’année,
Les nuits des chattes en chaleur,
Au ciel voici la lune ronde,
Où, la lune de l’an dernier,
Les lunes de mon demi-siècle?

 

 

Voici que la lune décroît,
Lune du Solstice d’été,
Au ciel la lune, je le crois,
Au ciel la lune n’est plus ronde.
Où, la lune de l’an dernier,
Qui a fait tant de tours du monde,
Où, les lunes de mes dix lustres?
Et quand viendra la mort qui frustre,
Jour long, nuit courte finiront:
A noce, moi mort, s’en iront.
Des larmes dans mes yeux de gosse,
Je la regarde s’esquiver,
La lune dans sa robe blanche
Que vient ronger l’obscurité,
Derrière la grille des branches
Et par mes grands Dieux, moi je sais
Que l’hiver va tuer l’été.

 

 

A l’aurore il reste des ruines,
A l’heure tendre et enfantine,
Maquillages que la nuit ruine
Quand les yeux brûlés par la fièvre
D’alcool, ou parfois par les larmes
Se font boudeurs, aussi les lèvres,
Rimmels noyés par mon blanc sperme.

 

 

La lune est une bouche au ciel,
La lune a les yeux circonflexes,
Et le sang bat dedans mon coeur,
Le sperme bout dedans mon sexe.

 

Olivier Mathieu

(“Les derniers feux du bel été”, 2010)

 

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We wish you a lot of pleasure with Max Stolzenberg’s amazing photography.